vendredi, janvier 05, 2007

Magnifique ...

On zappe tout le reste, et maintenant je m’attaque à mon périple Base (côte est) - Pointe Basse (côte nord-ouest) - Baie américaine (retour sur la côte est) - Base de 5 jours avec Hélène l’ornitho et Fabrice, le géophysicien, et un photographe italien et sa femme, qui travaillent pour les TAAFs. Magique, magnifique, grandiose, … tout simplement les terres australes, et la raison qui fait que nous sommes là. Rien que d’y penser, j’en ai des frissons dans le dos. Nous avons eu du super mauvais temps pour le trajet aller, avec arrivée sous le brouillard et la pluie, mais ce qui est magique à Pointe Basse c’est que même sous le mauvais temps, c’est … Pointe Basse. Comme à la télé, mais en vrai. Le champ des albatros et leur parade sous une petite brume entrecoupée d’éclaircies, le temps qui change à la vitesse de la lumière, la nature sauvage, les manchots par milliers et les otaries et autres albatros fuligineux et leurs cris si particuliers … que du bonheur. Nous avons pu faire toutes nos manips, dont certaines en rappel pour observer les albatros sur leur nid, et les gens avec qui je suis parti étaient géniaux. Ça a fait un bien fou. C’est sans parler du chemin de retour pour Baie américaine dans la vallée de la Hébé, sauvage mais colorée par les plantes en fleur, avec l’arrivée sur une plage digne des caraïbes. Puis ce fût ensuite le retour sur Base le lendemain, après une manip ver de terre pour continuer la cartographie de son expansion. Puis là – …. les mêmes frissons que tout à l’heure sur mes bras, mais en modèle homme …. – le passage par la petite manchotière. Et là, alors que nous n’arrêtions pas de fixer l’horizon à la recherche des orques, que nous espérions voir pour finir en beauté et qu’Hélène puisse faire de l’identification, et que nous commencions à tourner le dos à la petite manchotière pour attaquer la prochaine montée du retour sur base, Hélène reconnu un aileron au loin. Nous avons alors tous lâché nos sacs par terre, attrapé nos appareils photos et caméras, et nous nous sommes posés sur le bord de la falaise pour assister au spectacle. Les orques ont commencé à se balader devant la plage, puis à tourner de plus en plus près, puis à jouer et même à sauter, à taquiner les grands pétrels qui étaient posés sur l’eau, puis l’attaque. Enfin, ce fût davantage un entraînement pour les jeunes à mon avis, car le manchot qui a été attrapé n’a pas été mangé il nous semble. Mais voir les orques s’élancer pour bénéficier de la vitesse de la vague et rentrer dans le tube pour attaquer, c’est tout simplement incroyable. Surtout quand tu es juste en face et que tu les vois à 4 ou 5 par transparence. Je n’ai pas pu reprendre de photo à ce moment là, mais Hélène en a et je vais essayer de la récupérer. Puis après une bonne heure à se peler les cacahuètes, tellement absorbés par le spectacle que nous n’osions retourner à nos sacs nous habiller, nous avons rejoint la base, et rendu jaloux les autres VCATs, et en particulier le deuxième ornitho qui n’avait pu nous suivre pour cause d’entorse …


Ca calme ...



Bon, tout d’abord, désolé de ne pas avoir donné de nouvelles depuis maintenant plusieurs semaines je pense, mais je n’avais pas le temps de faire quelque chose d’un peu consistant et surtout pas tout le temps la tête à ça. C’est jours-ci je me suis rendu compte que j’étais en train de suivre des plantes marquées qui ne sont pas les bonnes espèces ou bien qui n’ont pas le bon nom, donc c’est un peu la galère, car je dois fouiller dans les clés de détermination des bouquins (car mes clés au boulot sont incomplètes) et passer mes journées derrière la loupe binoculaire à regarder si le 1/3 du quatrième pétale de la dixième fleur du quatrième rameaux est poilue des fesses ou pas … une graminée c’est pas que c’est pas sympa, mais punaise ils auraient pu introduire des cocotiers à la place. Bref, passons, et là c’est parti pour les nouvelles et les photos.